Pourquoi on répète toujours les mêmes schémas amoureux

Découvrez pourquoi vous tombez sur les mêmes partenaires et comment sortir des schémas fusionnel-évitant, abusifs ou déséquilibrés.

Pourquoi on répète toujours les mêmes schémas amoureux

Ces relations qui se répètent... et nous laissent perdus

Vous êtes attentionné·e, vous donnez sans compter, mais vous attirez des partenaires qui ne pensent qu’à eux. Ou alors, vous rêvez d’un lien fort, mais vous tombez sur quelqu’un qui fuit au moindre rapprochement. Peut-être même êtes-vous dans un couple où vous vous sentez étouffé·e… ou abandonné·e, encore et encore.

Vous n’êtes pas seul·e et ces dynamiques relationnelles ont une logique. Dans cet article, nous explorerons trois types de couples qui, contre toute attente, se retrouvent souvent ensemble, bien que leur relation semble vouée à l’échec : le donneur sans limites et le preneur sans retour, la personne ultra disponible et le partenaire égocentrique, le fusionnel et l’évitant. Et si ces “perfect matches” n’étaient pas des erreurs, mais plutôt des retrouvailles inconscientes avec ce qui nous est familier ?

Le “perfect match” inconscient : quand le connu remplace le bon

On croit généralement choisir nos partenaires en fonction de nos désirs conscients. Mais bien souvent, nos choix sont guidés par notre inconscient, qui cherche à recréer les ambiances émotionnelles de notre passé — même lorsqu’elles ont été souffrantes. Pourquoi ? Parce que le familier, aussi inconfortable soit-il, est rassurant à court terme. Ce mécanisme nous pousse à revivre les mêmes dynamiques blessantes, avec une attirance puissante mais difficile à expliquer.

1. Donner sans compter : un terrain fertile pour l’abus

Ce que ça prend pour en sortir

Lorsqu’on a de la difficulté à dire non ou à poser des limites, on devient vulnérable à attirer des personnes qui prennent… beaucoup, parfois trop. Cette générosité peut prendre racine dans la peur du rejet, le besoin d’être aimé ou encore une habitude ancienne de devoir “mériter” sa place.

Le problème, c’est que ce comportement envoie un message implicite : “Je suis là pour toi. Tu peux prendre. Je ne demanderai rien.” Ce message attire inévitablement des personnes qui aiment recevoir — parfois même uniquement cela. C’est ainsi qu’un couple déséquilibré se forme : le donneur se sent utile, indispensable au départ, tandis que le preneur se sent comblé, tant qu’aucune réciprocité n’est attendue. Mais avec le temps, l’un s’épuise et l’autre se désengage, reproduisant un cycle qui risque de se répéter dans les relations suivantes.

Pour sortir de cette dynamique, il est essentiel d’apprendre à reconnaître ses propres besoins, à poser des limites claires et à valoriser des relations équilibrées, même si elles paraissent moins intenses au premier abord.

2. Trop donner, c’est aussi ne rien montrer de soi

Beaucoup disent : “Je tombe toujours sur des narcissiques.” Pourtant, il ne s’agit pas toujours de malchance. Il arrive que ce type de partenaire corresponde, inconsciemment, au profil idéal pour quelqu’un qui donne énormément… sans jamais rien demander en retour.

Quand on ne verbalise pas ses besoins, qu’on ne laisse aucune place à la réciprocité, on devient le terrain de jeu parfait pour quelqu’un qui prendra toute la place. Si vous ne montrez pas que vous souhaitez recevoir, il ne faut pas s’étonner qu’on ne vous offre rien. Le donneur espère souvent qu’on finira par voir, deviner, comprendre ses besoins. Le preneur, de son côté, comprend qu’il n’a jamais à se questionner ni à offrir quoi que ce soit.

Encore une fois, c’est un “perfect match”… mais entre une stratégie de survie et une faille d’attachement. Ce n’est pas un véritable choix conscient entre deux adultes en relation.

3. Fusionnel + évitant : un duo aussi fréquent que douloureux

C’est l’un des couples les plus répandus, mais aussi l’un des plus mal compris. Le fusionnel recherche la proximité, le lien, la sécurité affective. L’évitant, à l’inverse, a besoin d’espace, d’autonomie et ressent rapidement l’intrusion comme une menace.

Ils semblent incompatibles, mais en réalité, ils activent mutuellement leurs blessures d’enfance. L’évitant a souvent grandi dans un environnement où il s’est senti envahi sur le plan émotionnel. Il s’attend donc à ce qu’on l’envahisse. Le fusionnel, lui, a généralement vécu un abandon, une absence, une distance affective ; il s’attend donc à être délaissé.

Lorsque le premier dit : “Tu m’étouffes” et que l’autre répond : “Tu m’abandonnes”, chacun rejoue un scénario connu — douloureux, mais étrangement familier. Et chacun s’y sent à sa place, même si cela fait souffrir.

Pourquoi c’est important de comprendre ces dynamiques

Tant qu’on ne prend pas conscience de ces schémas, ils se répètent. On change de partenaire, on change d’histoire… mais on revit les mêmes blessures. Voir clair dans ses propres mécanismes permet de sortir du piège du “c’était le destin”, de reprendre du pouvoir sur ses choix amoureux et d’apprendre à construire une relation plus saine, réciproque et sécurisante.

Et maintenant ?

Si vous vous êtes reconnu·e dans l’un ou plusieurs de ces profils, sachez que ce n’est pas une fatalité. Ces dynamiques sont fréquentes, mais elles peuvent évoluer. Dans mes ateliers, je vous propose des outils, des ateliers et des pistes concrètes pour décoder vos mécanismes relationnels, comprendre l’impact de vos blessures d’attachement et revenir à des liens plus sains et authentiques.

Parce qu’aimer ne devrait pas être un combat silencieux entre vos blessures et celles de l’autre.

Prêt à faire un changement ?

Vos relations méritent le meilleur de vous-même.