Mieux comprendre sa sexualité : découvrez 6 dimensions du désir pour explorer vos envies, vos limites et enrichir votre vie intime.
On parle beaucoup d’exploration sexuelle comme s’il fallait sortir du cadre, repousser les limites ou réinventer sa vie intime. Mais la réalité est souvent plus nuancée. Pour bien des gens, explorer sa sexualité, c’est surtout apprendre à mieux se connaître, nommer ses envies… et aussi ses non-envies.
Dans cet article, je vous propose une grille de lecture à la fois simple et riche : un outil pour réfléchir à ce qui vous attire, ce qui vous rebute et ce qui pourrait simplement être explorable.
Imaginez une ligne continue.
À une extrémité : ce que vous aimez le plus, ce qui vous excite profondément.
À l’autre extrémité : ce qui vous rebute ou vous insécurise.
Entre les deux se trouve un espace trop souvent négligé : la zone d’exploration des (im)possibles.
C’est là que se logent :
Cette zone n’implique pas de tout essayer. Elle invite plutôt à prendre conscience de ce qui pourrait être envisageable, sous certaines conditions. Elle ouvre un dialogue intérieur – ou à deux – sur ce qui est attirant, rebutant ou intriguant… sans obligation de passage à l’acte.
Un autre outil de réflexion utile : les dimensions de l’érotisme.
Elles permettent de mieux comprendre ce qui active (ou désactive) le désir sexuel chez chacun·e.
Les trois premières dimensions sont considérées comme fondamentales : elles sont présentes, à des degrés divers, chez tout être humain.
Elles forment le socle de base sur lequel se développent les autres nuances du désir.
Cette dimension touche à l’idée de sortir du cadre : elle peut se traduire par un sentiment de puissance, une fierté d’oser ou un plaisir à renverser les rôles établis.
Il peut s’agir d’une recherche d’émancipation ou d’un désir d’affirmer sa singularité.
Certaines personnes vivent une excitation liée à la transgression, à l’interdit… parfois même à une dynamique d’agressivité symbolique. Cette dimension est très délicate et ne doit jamais être banalisée.
Elle peut inclure des scénarios où l’on se fait symboliquement du mal ou où l’on explore un rapport de force intense. Mais cela soulève des questions éthiques importantes :
Par exemple, certains fantasmes de « destruction » peuvent refléter des enjeux problématiques (objectivation, sexisme, rapports de domination internalisés). Il peut alors être pertinent de les observer avec recul et non simplement les suivre.
Mieux comprendre son érotisme, ce n’est pas pour « pimenter sa vie sexuelle » à tout prix. C’est plutôt :
Certains couples vivent un décalage non pas dans leur amour… mais dans la manière dont ils conçoivent le plaisir ou l’intimité. Mettre des mots là-dessus, avec délicatesse, peut éviter bien des malentendus.
Ce cadre n’est pas réservé aux personnes aux pratiques sexuelles atypiques. Il est tout aussi pertinent pour ceux et celles qui ont une vie sexuelle dite « dans la norme », mais qui souhaitent simplement mieux se connaître.
Parce que dans une sexualité adulte, libre et consciente, le vrai courage est parfois dans la parole.
Pas dans la performance.
Vos relations méritent le meilleur de vous-même.